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Une gestion durable des ressources

L’ensemble de la filière est engagée pour une gestion durable des ressources et déploie différentes actions pour préserver la ressource en eau, maîtriser et recycler les déchets, économiser et produire de l’énergie.

Préservation des ressources en eau

La préservation de la qualité de l’eau fait partie intégrante du projet et de la vie d’un élevage.

Les pratiques culturales ont beaucoup évolué. Les agriculteurs plantent ainsi des bandes enherbées (25 000 ha aujourd’hui en Bretagne) le long des cours d’eau pour les protéger et couvrent les sols en hiver pour piéger les nitrates.

L’amélioration de l’alimentation des animaux a conduit, à elle seule, à une réduction de 16% des rejets azotés des porcs. Cette alimentation dite « multiphase » permet en effet d’adapter la nourriture des porcs très précisément en fonction de leurs besoins nutritionnels et de leur stade de développement (âge, sexe, période de lactation etc...).
Grâce au travail réalisé par les éleveurs et l’efficacité technique des élevages actuels, un porc rejette aujourd’hui entre 40 et 45% d’azote en moins qu’il y a 25 ans et entre 60 et 70 % de phosphore en moins.

La préservation de l'eau lors de l'abattage et la transformation

L’eau est une ressource indispensable dans l’abattage et la transformation des viandes (process et nettoyage). Les professionnels mettent en place des mesures afin de limiter leur impact environnemental.

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Les économies d’eau

Tous les deux ans, une enquête approfondie est menée auprès des établissements d’abattage et de transformation des viandes. Les résultats de cette étude permettent de proposer des mesures visant à économiser l’eau.

Le traitement des eaux

Certaines entreprises d’abattage sont équipées de stations d’épuration afin de traiter les eaux usées. Lorsque ce n’est pas le cas, elles sont raccordées aux stations d’épuration collective. Une fois traitée, l’eau épurée est rejetée dans le milieu naturel ou peut être réutilisée dans des ateliers non alimentaires.
L’épandage des boues d’épuration
Les boues d'épuration sont les principaux déchets produits par une station d'épuration. Leur épandage, très encadré d’un point de vue sanitaire et environnemental, permet en partie de les recycler et de profiter de leurs propriétés fertilisantes.

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Maîtrise et recyclage des déchets

Le recyclage du lisier et du fumier en engrais

Les déjections des porcs sont utilisées comme engrais naturel, ce qui permet de limiter le recours aux engrais chimiques dont la production nécessite l’utilisation de ressources non renouvelables (gaz naturels). Dans certains élevages, des stations de traitement permettent de transformer le lisier en engrais sec ou en compost. Ces derniers sont ensuite exportés vers des régions déficitaires en engrais naturel, comme les grands bassins céréaliers.

La maîtrise des déchets

Les déchets des emballages générés pour l’activité industrielle et commerciale sont triés et valorisés par l’entreprise ou des entreprises spécialisées contractuellement engagées. Le professionnel a dans ce cas la responsabilité de s’assurer que ses emballages sont effectivement valorisés (réutilisés, recyclés, valorisés énergétiquement).
Les fabricants de produits pré-emballés contribuent à la valorisation des emballages jetés dans la poubelle des consommateurs. Pour cela, ils ont mis collectivement en place un label : Eco-emballages.

La valorisation des sous-produits du porc

Dans le cochon, tout est utile ! Ainsi, le gras et les os des porcs peuvent servir à la fabrication des aliments pour animaux de compagnie, de gomme et de gélatine ; les boyaux à la confection de cordes d’instruments de musique ou de fils de ligature chirurgicaux ; les poils des porcs (soies) au façonnage de brosses et de pinceaux ; d’autres sous-produits à la production d'encre d'imprimerie, de pneus ou d'asphalte.

L’intégration des co-produits dans la nourriture des porcs

De nombreux co-produits ou sous-produits de l’alimentation humaine, tels que les tourteaux, les sons de céréales, les produits brisés (riz, semoules, pains, biscuits), sont récupérés pour l’alimentation des porcs.

Economies et production d’énergie

De nouveaux outils de chauffage pour les bâtiments d’élevage

Certains bâtiments d’élevage, comme les maternités ou les salles post-sevrage, doivent être chauffés pour les besoins physiologiques des animaux. Pour réaliser des économies d’énergie, des appareils basiques de chauffage électrique (aérothermes, radiants…) sont par exemple remplacés par une pompe à chaleur. En puisant les calories dans une source chaude (lisier, laveur d'air, boucle d'eau), cet équipement permet de réduire de deux tiers la consommation en électricité. Certains éleveurs choisissent de mettre en place une chaudière qui valorise la biomasse comme combustible. Ainsi, le bois peut remplacer le fioul ou l’électricité.

Une enquête approfondie en industrie

Tous les 2 ans, une enquête est menée sur la consommation en énergie des établissements d’abattage et de transformation de la viande. Les résultats permettent d’identifier les postes de travail sur lesquels des économies peuvent être réalisées.

L’utilisation de l’énergie solaire

En absorbant les rayons du soleil, les panneaux solaires thermiques aident à répondre aux besoins en eau chaude de l’élevage, les panneaux photovoltaïques aux besoins en électricité. Un nombre croissant d’éleveurs intègrent ces dispositifs à leur exploitation.

La méthanisation : un procédé pour transformer le lisier en énergie

La méthanisation est un procédé qui permet de produire de l’énergie à partir du lisier, d’autres déchets agricoles ou de boues d’épuration. Certains éleveurs et certains établissements d’abattage-découpe ont opté pour cette solution : la chaleur et l’électricité ainsi générées viennent alimenter les élevages ou les sites industriels.

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