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Climat et qualité de l'air

Les porcs sont naturellement très peu émetteurs de gaz à effet de serre. Plusieurs leviers d’action permettent d’agir encore plus pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et les émissions d’ammoniac.

Climat

Les porcs émettent très peu de gaz à effet de serre. En France les porcs émettent 0,3% des émissions nationales de CO2 équivalent.

Source : CITEPA / format SECTEN – avril 2019

Climat et qualité de l'air

Dans le détail, le porc émet du méthane (CH4) et du dioxyde d’azote (N2O), à hauteur de 2,7% des émissions nationales de méthane et de 0,07% des émissions nationales de dioxyde d’azote. Si on prend en compte tout ce qui est nécessaire pour élever un porc, il y a deux postes principaux d’émissions de gaz à effet de serre :

  • L’alimentation des porcs : il s’agit des émissions liées à la production des céréales et oléo protéagineux.

  • Leurs déjections : il s’agit des émissions des déjections lors du stockage et de l’épandage des lisiers et fumiers utilisés comme fertilisants dans les champs.

Pour limiter leur impact sur le changement climatique, les éleveurs de porcs agissent sur plusieurs leviers d’action :

  • L’amélioration des performances techniques : en diminuant la quantité d’aliment nécessaire pour produire un kilo de viande, les éleveurs diminuent d’autant les impacts liés à l’alimentation animale : -18% en 30 ans.

  • L’adaptation de l’alimentation des animaux au plus juste des besoins nutritionnels : les éleveurs achètent ou fabriquent eux-mêmes au sein de leur ferme plusieurs types d’aliments très finement adaptés à chaque âge des animaux : depuis la truie en lactation au porcelet après le sevrage ou au porc charcutier. En adaptant très précisément les apports nutritionnels aux besoins physiologiques, ils réduisent ainsi les pertes d’azote dans les déjections. Cette technique développée à l’origine pour limiter les rejets azotés afin de préserver la qualité de l’eau a également des effets bénéfiques sur la réduction d’émission de gaz à effet de serre et d’ammoniac.
  • La production d’énergie renouvelable : les éleveurs de porcs ont recours de façon assez importante aux panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité. Cette source d’énergie renouvelable permet souvent d’utiliser les toitures de bâtiment déjà existantes et de produire localement de l’électricité pour partie utilisée sur site en autoconsommation et pour partie réinjectée dans le réseau.

  • Les économies d’énergie : isolation des bâtiments, système de ventilation à basse consommation d’énergie, amélioration des systèmes de chauffage, pompe à chaleur, utilisation de biomasse, changement des lumières pour des leds moins énergivores… toute économie d’énergie va dans le bon sens car l’énergie la moins polluante est toujours celle que l’on n’a pas consommée !

  • La méthanisation : certains éleveurs ont investi dans des installations de méthanisation qui permettent de capter le méthane émis par les déjections des animaux. Cela permet de produire de l’énergie renouvelable et de produire de la chaleur utilisée pour chauffer les bâtiments d’élevage par exemple.

Qualité de l'air

Les déjections des porcs émettent de l’ammoniac (NH3) qui peut se combiner avec d’autres éléments aériens (eau, acides) et ainsi impacter la qualité de l’air. L’agriculture est le principal contributeur au niveau national des émissions d’ammoniac. Le porc représente quant à lui 6,8% des émissions de l’agriculture (6,4% des émissions nationales tous secteurs confondus).

Source : CITEPA / format SECTEN – avril 2019

Plusieurs techniques existent pour limiter la formation d’ammoniac ainsi que les odeurs liées au bâtiment d’élevage, au stockage du lisier et à son épandage :

  • La réduction des rejets à la source par une bonne gestion de l’alimentation des animaux
  • La couverture des fosses de stockage du lisier,
  • L’évacuation fréquente des lisiers pour qu’ils ne stagnent pas sous les bâtiments (systèmes de raclage),
  • Un matériel performant pour épandre le lisier afin de limiter les odeurs et les émissions d’ammoniac : épandage au ras du sol avec rampe à pendillards, rampe à patins, injection à disques ou à dents, enfouisseurs.
  • Le lavage d’air des bâtiments pour diminuer le taux d’ammoniac et les particules de poussière. L’air est lavé par passage dans l’eau. Cela permet de réduire les teneurs en ammoniac de 40 à 90% tout en limitant les odeurs.
fosse couverte

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