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Le porc est-il dépendant des importations de soja et donc de la déforestation en Amazonie ?

L’alimentation du porc est constituée en moyenne de 75% de céréales et 22% d’oléoprotéagineux, ainsi que des vitamines et des minéraux.

Les oléoprotagineux comprennent les tourteaux de colza, de tournesol et de soja, mais aussi les pois et les féveroles. Ils apportent aux porcs une grande partie de leurs protéines. Si on a la chance que la France produise du colza, du tournesol, du pois et des féveroles, cela est beaucoup moins vrai pour le soja.

Il faut savoir que pour des raisons de politiques commerciales internationales, le secteur de l’élevage européen dépend en bonne partie des importations de matières riches en protéines comme le tourteau de soja. Si la France est favorisée par sa production locale de tourteaux de colza ou de tournesol, elle reste malgré tout en déficit.

Concernant le porc, la dépendance au soja importé est moindre grâce aux substitutions possibles avec les tourteaux de colza et de tournesol. Ainsi, les protéines données aux porcs ne dépendent que pour 19% des importations contre 42% en moyenne pour l’ensemble de l’élevage français. Cf graphique (Source Cereopa 2017). En moyenne, la ration des porcs est constituée de 6% de tourteau de soja. Si les porcs en engraissement en consomment rarement, l’utilisation du tourteau de soja reste néanmoins essentielle pour les porcelets après le sevrage en raison de la composition en acides aminés des protéines du soja qui leur est particulièrement bien adaptée.

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L’Union Européenne et la France prévoient des « plans protéines » pour inciter au développement des productions d’oléo-protéagineux en Europe et en France afin de réduire notre dépendance aux importations. Certains opérateurs ont également lancé des réflexions afin de sécuriser des filières d’approvisionnement de soja durable (Duralim).
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